Une erreur qui a failli coûter 50 000 € à Michel et 3 ans de sa vie…
Avec ce dossier intitulé : « Créer son entreprise : une erreur à 50 000 € », nous allons voir comment reconnaître et éviter ces erreurs.
Eviter les grosses erreurs au moment de créer son entreprise
Aujourd’hui, je voulais partager avec vous une énorme erreur qui a failli coûter plus de 50 000 euros et au bas mot, 3 à 4 ans de la vie de Michel, un entrepreneur que j’ai accompagné il y a quelques années. Je veux partager avec vous son expérience et son histoire, justement pour que vous ne refassiez pas la même erreur. Il faut être très clair, si on n’apprend pas des erreurs des autres. Malheureusement on n’aura pas une vie assez longue pour réussir !
Donc, le but est de vous donner un maximum d’infos, de tuyaux, de connaissances, d’outils, mais aussi les enseignements des erreurs des autres pour que vous ne les fassiez pas.
Michel va lancer son entreprise : tous les feux semblent au vert
Michel est un gars robuste, qui fait pratiquement 2 mètres et qui a une quarantaine d’années quand je le rencontre à l’époque, il y a 5 – 6 ans. Il a fait toute sa carrière dans le bâtiment, a un super réseau dans le bâtiment et connaît plein de monde. C’est le gars qui, quand on le croise dans la rue, va être forcément interpellé. Il a un bon bagou, mais c’est un mec naturel.
C’est quelqu’un qui a vécu dans le secteur du bâtiment. Donc, ce n’est pas quelqu’un qui se prend la tête, ce n’est pas quelqu’un qui fait des chichis, ce n’est pas quelqu’un non plus qui a une trop haute estime de lui-même. Quelqu’un comme vous et moi et comme la plupart des gens, un mec bien.
Quand je l’ai rencontré, Michel avait comme projet de se lancer dans le diagnostic de tous les biens immobiliers avant les transactions de vente. Vous savez, il y a les diagnostics amiantes, les diagnostics thermiques…
Bref toute une flopée de diagnostics qui sont apparus et qui sont plus ou moins obligatoires quand on achète et revend des bâtiments. Il avait monté son projet, il avait réfléchi à tout cela et avait identifié toutes les formations qu’il fallait suivre. Pour faire du diagnostic, il faut être agréé, il faut être habilité. Donc il faut suivre pas mal de dispositifs, ce qui coûte pas mal d’argent.
Et une fois quand on a eu les habilitations, il faut acheter le matériel, car malheureusement, ce ne sont pas des diagnostics qu’on fait juste avec deux yeux et un crayon. Il faut aussi des appareils pour mesurer différents choses. Donc, quand j’ai rencontré Michel, il était là-dedans.
En grattant un peu, je révèle une grosse faille dans son projet
On n’a pas mal bossé ensemble et ce devait être le 4e ou le 5e rendez-vous. On avait fait une grosse séance et on était en train de boire un café dans la cuisine, dans mes locaux. Il était adossé contre le bar et je changeais un peu de sujet, je prenais des nouvelles pas seulement de son projet, mais de lui, de sa famille, de comment cela se passait, comment il se sentait dans ses baskets. Michel a eu l’air un peu agité ! Et puis là, les 2 mètres de baraque craquent !
Michel a craqué littéralement parce que, en fait, il ne se sentait pas bien. Et c’est là l’erreur que beaucoup de gens font, que la plupart des gens font au moment de créer son entreprise. La plupart des gens ont tendance à confondre à la fois le courage et l’humilité, à ne pas être capables de mettre le juste équilibre. Tout le monde sait que ce n’est pas facile, on se comprend !
Tout le monde dit qu’il faut savoir se relever quand on fait des erreurs, qu’on a le droit à l’échec, que ce n’est pas un problème et que l’important est qu’on ne mesure pas un homme à son nombre d’échecs, mais au nombre de fois où il s’est relevé. C’est un abus de dicton !
Le problème est que Michel était coincé dans ce projet parce qu’il avait communiqué auprès de tout son entourage, de tout son réseau professionnel. Il avait dit : « je vais démarrer à la rentrée et je serai installé dans le diagnostic. Voilà, rappelle-moi à ce moment-là, etc. »
Il avait déjà contacté plein de monde et, en fait, il se rendait compte qu’il ne se sentait pas. Il n’était pas bien dans ce projet parce qu’il trouvait que c’était trop technique. Il se dit : « voilà, je vais encore rempiler avec une vie où il faut faire des mesures, des rapports, des dossiers… »
Et c’est très clair, cela le saoule et il n’a pas envie de cela ! Michel est un homme de contact, un homme de réseau et non pas un homme de paperasse.
Savoir reconnaître une erreur et se remettre en question
Donc Michel craque et on prend du temps parce qu’il faut prendre du temps au début pour aller plus vite après. On prend du temps, puis, finalement, on arrive à la conclusion qu’il faut accepter de dire « je me suis trompé, je me suis gouré et ce n’est pas grave ! », de retourner vers son réseau et d’oser dire à sa femme « oui, je me suis engagé, mais en fait, ce n’est pas cela que je vais faire ! ».
Une fois que le nœud a été dénoué, que l’abcès a été crevé, c’était beaucoup mieux ! Michel est reparti dans une nouvelle dynamique et on est parti de qui il était, de son réseau, de son envie, de sa connaissance du bâtiment. Finalement, Michel a monté une super boîte, il a réussi à créer son entreprise où il fait du courtage de travaux. C’est hyper intéressant, c’est lucratif et il a plein de contacts avec son réseau qu’il exploite à merveille. Donc tout le monde est content et lui aussi, et de cela, j’en suis ravie.
Ne confondez pas l’obstination et la ténacité
Voilà, ne faites pas cette erreur, ne confondez pas l’obstination et la ténacité. Il faut savoir se remettre en question parce que quelqu’un qui grandit, un bon entrepreneur, est quelqu’un qui est capable de se remettre en question, de changer d’avis et de réorienter sa vie et son projet à chaque fois que cela est nécessaire.
Une fois de plus l’humain prime sur le reste : je n’insisterai jamais assez sur toutes ses erreurs de parcours qui sont la conséquence d’un manque d’écoute de soi. La meilleure chose que vous puissiez faire pour réussir dans votre vie d’entrepreneur c’est de ne pas vous tromper de projet.
Autres articles qui devraient vous intéresser :
Un commentaire sur « Créer son entreprise : une erreur à 50 K€ »
Bonjour,
Etant invité à donner mon avis sur le parcours de Michel à réussir son affaire de diagnostic dans un domaine qui, à priori, le connait le mieux, il s’est avéré, chemin faisant, qu’il lui était demander plus d’expertise qu’il n’en possédait. Sa prise de conscience et lucidité l’ont aidé à surpasser son ego dévastateur pour se remettre en question et stopper l’hémorragie des moyens et du temps qui passait infructueusement. Il s’est rendu compte à temps qu’il est plus efficace en relationnel et, sans fuir le domaine du bâtiment qui est sa chasse gardée, il aura le talent suffisant pour réussir sa nouvelle entreprise.