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De l'envie à la réalité

Peur de l’Ă©chec et peur de rĂ©ussir : comment les dĂ©passer ?
Table des matières

Peur de l'échec peur de la réussite cela vous dit quelque chose ?

La peur de l’Ă©chec et/ou la peur de rĂ©ussir sont des impasses qu’il faut impĂ©rativement rĂ©soudre si on veut vivre Ă©panoui.

 On va voir tout cela ensemble.

“Pourquoi avoir tant peur de l’Ă©chec ?”

“Il avait tout pour ĂŞtre heureux”

“C’est dommage, elle a tout perdue …”

“J’ai la migraine Ă  chaque fois qu’un moment important s’annonce : la dernière fois, je n’ai pas pu sortir de chez moi alors qu’une super fĂŞte Ă©tait organisĂ©e pour arroser ma rĂ©ussite …”

“Il est malade Ă  chaque fois qu’il est en vacances ! C’est dingue !”

“Je ne vais jamais y arriver”

Ces phrases vous disent quelque chose ? On a tous ressenti Ă  un moment de la colère ou de la lassitude face Ă  une situation qui semble se rĂ©pĂ©ter : Ă  un moment oĂą tout va bien, on plante tout sans raison, ça a l’air bĂŞte et anodin et pourtant cela se rĂ©pète souvent …

La peur de réussir

Pierre Blanc-Sahnoun explique Ă  ce propos : “Il y a la fameuse peur de rĂ©ussir, assez rare en fait. On rencontre plus frĂ©quemment la peur de ne pas ĂŞtre au niveau, de ne pas faire assez bien. Ou la peur de terminer, qui renvoie parfois Ă  d’autres deuils. Ou bien la colère inconsciente contre un projet de vie (les Ă©tudes puis la carrière) que l’on n’a pas toujours choisi. Ou bien le sabotage inconscient : en n’y passant pas suffisamment de temps (effet de la procrastination par exemple), on se dĂ©douane par avance d’un Ă©chec Ă©ventuel et on se prĂ©pare une excuse, qui nous donne l’impression de contrĂ´ler la situation.

Que faire dans ces cas-lĂ  ? L’approche comportementaliste donne d’excellents rĂ©sultats sur ce type de problèmes. Une petite astuce pour vous aider Ă  dĂ©marrer : dĂ©cidez de passer 5 minutes montre en mains, pas une de plus, sur le sujet. Ce minutage vous aidera Ă  attĂ©nuer l’impression d’effort et les 5 minutes Ă©coulĂ©es, il y a fort Ă  parier que vous serez Ă©chauffĂ© et prĂŞt Ă  continuer, ayant dĂ©passĂ© le cap du dĂ©marrage.” (1)

En fait dans le cas d’une réussite imminente, de nouvelles peurs commencent à se former : « et si je n’avais pas les épaules pour assumer ce qui arrivera une fois le projet finalisé. Et si mes proches n’acceptaient pas ma réussite et mon nouveau statut. Et si je perdais ce que j’ai acquis avec tant de difficultés, tout ça à cause de ce nouveau projet. »

Vous l’aurez donc compris, la peur de réussir n’est pas celle d’atteindre son objectif, mais bien celle d’un avenir que l’on ne maîtrise pas. Au final, c’est un savant mélange entre peur de ne pas maîtriser les choses et manque de confiance en soi.

La peur de l’Ă©chec

“Cette peur s’exprime gĂ©nĂ©ralement par des jugements nĂ©gatifs – « je suis trop stupide pour y arriver » – ou par des prĂ©textes fallacieux pour ne rien entreprendre – « inutile d’essayer, ce n’est pas mon truc ». Nous devons Ă©galement apprendre Ă  nous mĂ©fier des idĂ©es fixes comme « je ne serai heureux que le jour oĂą je trouverai le “bon” partenaire, le “bon” poste… »

Des certitudes qui condamnent nĂ©cessairement Ă  l’inaction. Surtout si elles sont renforcĂ©es par les paroles assassines de nos proches.” (2)

Et si la peur de l’Ă©chec et la peur de rĂ©ussir venaient de la mĂŞme origine ?

Gay Hendricks modĂ©lisĂ© brillamment le problème de ce qu’il appelle la Upper limit (limite supĂ©rieure littĂ©ralement, plafond de verre littĂ©rairement), thĂ©orie qu’il explique dans son livre ” The Big Leap ” ( “le grand saut”) malheureusement pas traduit en français.

Mais je vous fais ici un petit résumé pratique.

Comprendre le principe de Upper Limit

Vous voulez savoir comment nous nous empĂŞchons de rĂ©ussir ? Notre mĂ©canisme qui nous permet de rester dans une zone de non fiertĂ© ? Chacun de nous possède un rĂ©glage du thermostat interne qui dĂ©termine quel degrĂ© d’amour, de succès et de crĂ©ativitĂ© nous nous permettons de ressentir. Lorsque nous dĂ©passons ce plafond, nous touchons notre Upper Limit et il s’en suit un grand dĂ©sordre : on s’arrange pour gâcher le moment car on n’est pas programmĂ© pour supporter autant de bonheur… C’est comme si on venait de se brĂ»ler la main contre une casserole, on retire vite notre main car ce n’est pas supportable !

Pourquoi cela se produit-il ?

Selon Hendricks, nous nous empĂŞchons de rĂ©ussir Ă  cause de quatre mĂ©canismes majeurs basĂ©s sur la peur de mal faire. Bien qu’elles semblent vraies, ces peurs ne sont pas rĂ©elles Ă©videmment.

  • Se sentir fondamentalement imparfait :

Je ne peux utiliser tout mon génie créatif car quelque chose est fondamentalement mauvais en moi. Ce ne serait pas juste.

  • DĂ©loyautĂ© et peur de l’abandon :

Je ne peux pas profiter d’un complet succès parce que sinon je finirais tout seul, ce serait trop dĂ©loyal envers mes parents, mes racines, mes proches.

  • Estimer que plus de succès apporte un plus grand fardeau :

Je ne peux utiliser tout mon potentiel parce que cela me rendrait plus malheureux, et me mettrai une grosse pression.

  • Le crime d’Ă©clipser autrui :

Je ne dois pas avoir un plein succès parce que sinon mon succès éclipsera (mon mari, ma mère, etc.) et il/elle se sentira mal à cause de moi.

Les fondations du problème de la peur de l’Ă©chec et de la peur de rĂ©ussir

Nous sommes tous différents et chacun doit donc identifier son système de défense quand nous touchons notre Upper limit.

Voyons ensemble quelles sont les façons courantes d’entraver notre flux d’Ă©nergie positive?

Ces réflexes de défense anti bonheur comprennent

  1. l’inquiĂ©tude pour tout et rien
  2. la critique et le blâme
  3. le rejet sur l’extĂ©rieur : par exemple, au lieu de recevoir un compliment, vous dĂ®tes que c’est grâce Ă  Untel uniquement… ou Ă  la chance,
  4. les disputes que vous provoquez,
  5. ĂŞtre malade ou se blesser,
  6. cacher des sentiments importants
  7. ne pas dire des vérités importantes aux personnes concernées
  8. ne pas respecter ses propres engagements.

Prenons le numĂ©ro un : l’inquiĂ©tude. Examinons-le de plus près

Quand les choses vont bien, nous commençons Ă  nous prĂ©occuper de choses qui vont mal, justifiant d’autres pensĂ©es similaires. BientĂ´t, nous anticipons un malheur imminent. Et si on en croit le pouvoir de la visualisation, nous pouvons mĂŞme intĂ©gralement programmer ce malheur et le rendre rĂ©el.

Pour annuler cette tendance, voici quelques Ă©tapes d’action que nous pouvons suivre tout de suite. Ces Ă©tapes fonctionnement aussi pour les autres mĂ©canismes anti bonheur :

  • Je remarque que je m’inquiète de quelque chose.
  • Je me laisse aller, Ă©loignant mon attention de la pensĂ©e d’inquiĂ©tude.
  • Je me demande quelle nouvelle chose positive essaie de venir et que j’essaie ainsi d’entraver.
  • J’observe les sensations de mon corps quand je pense Ă  cette chose positive.
  • Je me laisse le sentir profondĂ©ment aussi longtemps que je le peux (pour augmenter ma propre tolĂ©rance Ă  me sentir bien).

Take-a-Big-Leap

Peur de l’Ă©chec : localisez Votre Zone de GĂ©nie

«Le but dans la vie n’est pas atteindre un idĂ©al imaginaire, c’est de trouver et d’utiliser pleinement nos propres dons.» The Big Leap (3), page 19

Comme l’affirme Hendricks, tout n’a Ă©tĂ© jusqu’ici que du sautillement, on n’a pas vraiment exploitĂ© nos talents, on a changĂ© maintes fois de boulot et d’amoureux mais on ne s’est pas encore vraiment trouvĂ©. Notre “Big Leap” (grand saut, notre envol) arrivera quand nous dĂ©couvrirons notre Zone de GĂ©nie.

Voici les 4 zones oĂą nous nous situons suivant les sujets :

  • La zone d’incompĂ©tence :

Toutes les activitĂ©s dans lesquelles nous ne sommes pas très bons. La bonne idĂ©e : DĂ©lĂ©guer Ă  quelqu’un d’autre ou trouver une façon crĂ©ative d’Ă©viter de les faire. Ceux qui suivent ma formation Entreprendre en sĂ©curitĂ© savent comment, on en parle dès le module 1.

  • La zone de compĂ©tence :

ActivitĂ©s que nous pouvons faire, mais d’autres le peuvent tout aussi bien. Les gens qui rĂ©ussissent dĂ©pensent beaucoup trop de temps et d’Ă©nergie ici. Pourtant il n’y a pas de valeur ajoutĂ©e Ă  ce que nous rĂ©alisions nous-mĂŞme ces tâches.

  • La zone d’excellence :

ActivitĂ©s que nous faisons extrĂŞmement bien et pour lesquelles nous sommes reconnus, souvent notre spĂ©cialitĂ© professionnelle. Mais ce n’est pas suffisant : c’est un piège sĂ©duisant et dangereux de rester dans cette zone. C’est agrĂ©able pour l’ego mais ce n’est pas suffisant.

  • La zone de GĂ©nie :

ActivitĂ©s exceptionnellement bien faĂ®tes par nous, d’une façon très personnelle, qui font appel Ă  nos dons et talents particuliers. LibĂ©rer et exprimer notre gĂ©nie naturel est notre quĂŞte ultime, celle qui nous mènera Ă  la vraie rĂ©ussite et nous apportera pleinement de la satisfaction dans la vie, tout en rendant service Ă  l’humanitĂ© puisque nous faisons ce que nous savons le mieux faire.

Voici 3 questions pour nous aider Ă  identifier Notre Zone de GĂ©nie :

  • Qu’est-ce que j’aime le plus faire ? (Quelque chose que vous pouvez faire pendant de longues pĂ©riodes sans vous ennuyer, et mĂŞme sans voir le temps passer)
  • Quel travail je fais qui ne semble pas ĂŞtre du travail ?
  • Quelles activitĂ©s produisent le ratio le plus Ă©levĂ© d’abondance / satisfaction du temps passĂ© ?

La crise de la quarantaine : upper limit et peur de l’Ă©chec

Ă€ l’âge de quarante ans, beaucoup ressentent l’appel du GĂ©nie par de forte alarmes rĂ©pĂ©tĂ©es : c’est la crise de la quarantaine ! Elle peut se manifester sous la forme de la dĂ©pression, de maladie, de conflits relationnels, d’aventures hasardeuses, de divorce, etc.

Prenez Bill – un homme brillant de 43 ans qui avait envie de poursuivre un nouveau projet, mais dont la sociĂ©tĂ© qui employait ne pouvait «se passer» pendant les sept mois qu’il jugeait nĂ©cessaire pour travailler Ă  son projet.

Bill a décidé alors de passer au moins une heure par jour sur son idée. En voilà un bon démarrage !

C’est ce que font tous les entrepreneurs qui s’engagent Ă  mes cĂ´tĂ©s dans la formation  à l’entrepreneuriat “entreprendre en sĂ©curitĂ©”. Chaque jour, nous investissons un peu plus de temps Ă  façonner le projet qui vous permettra d’exploiter votre zone de gĂ©nie.

Choisir de travailler déjà une heure par jour dans sa zone de génie dans un monde rempli de voisins et de proches qui ne font que se plaindre de leur vie est en soi une première révolution.

Et vous : ĂŠtes-vous prĂŞt Ă  ĂŞtre heureux ?

Moi je le suis et je vous attends de l’autre cĂ´tĂ© : du cĂ´tĂ© oĂą l’on travail et on monte ensemble votre projet.

A vous la parole :

Et vous, est-ce que vous avez déjà ressenti le mécanisme effroyable de la Upper limit se mettre en place dans votre vie professionnelle ?

Qu’est-ce que vous faĂ®tes alors : est-ce l’inquiĂ©tude, la recherche de disputes, les silences, la maladie, … ?

Est-ce que ce rĂ©sumĂ© de livre vous donne envie d’adopter de nouvelles attitudes pour dĂ©passer votre Upper limit en toute quiĂ©tude ?

Partagez votre expérience, vos ressentis, vos idées 🙂

Une vidéo intitulée « Savoir tirer profit des échecs intelligents » pour enrichir votre réflexion :

Avec JĂ©rĂ´me BarthĂ©lemy – Professeur de stratĂ©gie et management Ă  l’ESSEC

Peur de l’Ă©chec et peur de rĂ©ussir : comment les dĂ©passer ?

11 commentaires sur “Peur de l’Ă©chec et peur de rĂ©ussir : comment les dĂ©passer ?

  1. Salut: Après avoir passĂ© plus de 10 ans dans une sociĂ©tĂ© oĂą je faisais dans la maintenance industrielle, je n’avais jamais cessĂ© de me plaindre et de bouder! Un jour vint oĂą j’ai pris la dĂ©cision de suivre ma zone de gĂ©nie. Aujourd’hui je fais dans la mĂ©catronique automobile et je ne me fatigue pas, je ne me plaint plus et je suis Ă  mon compte. MalgrĂ© le manque de ressources financières pour booster mes activitĂ©s je ne me plains pas juste parce que j’exerce dans ma passion. C’est comme un jeu pour moi. La zone de gĂ©nie oĂą la zone de passion est dĂ©terminant pour notre rĂ©ussite. Merci pour l’article.

  2. Merci pour ce merveilleux article ,moi mon problème c’est la difficultĂ© de trouver ma zone de gĂ©nie,je me rends compte que je ne me connais pas assez,je vous demande un peu d’aide svp,je suis souvent indĂ©cise

  3. Hello, très intĂ©ressant cet article, merci beaucoup. Je n’ai pas encore lu The big Leap mais le mets sur ma liste de ce pas. L’idĂ©e des 4 zones est Ă©galement abordĂ©e dans le livre Millionaire success habits de Dean Graziosi (un de mes livres prĂ©fĂ©rĂ©s cette annĂ©e). Il fait 4 cercles. au centre, la compĂ©tence unique/ en 2 excellent / en 3 good / en 4 stink.
    Je vous mets son wording pour cet exercice.
    “Now that you have one specific goal in mind that can cut you the biggest check and take you
    to that next level of wealth and prosperity, we must find out how you can make the time to take actions towards that goal as well as what specific areas of your life best serve that goal. And the way to do this is by creating your unique ability circle. So what does this circle represent? In the bullseye is your unique ability, which is the thing or things in this world that you are naturally amazing at, things that put you in a flow, make you the most money and cause you to feel the best doing them. As you move outward on the circle, you start getting away from those things that can grow your life and income the fastest and end up focusing on things that keep you doing busy work; it’s like running on a treadmill but getting nowhere.”
    Merci encore
    #annepuybasset (sur instagram)

  4. Magnifique article.
    C’est tellement vrai!!!
    J’ai eu une idĂ©e, j’ai des pulsions crĂ©atives Ă  assouvir, mon entourage trouve cette idĂ©e novatrice, je prends du temps personnel Ă  travailler sur ce projet Comme un passe temps, je prend beaucoup de Plaisir Car je reponds au besoin de travailler, rĂ©flĂ©chir, crĂ©er, bachoter,et mon travail actuel ne me l’apporte pas. MaiS la confiance en moi est toujours restĂ©e au stade de concept abstrait….Je passe par des phases “allez vas y lance toi “pour finir sur une phase ” non MaiS n’importe quoi! Redescend sur terre! Tu t’es vue? Tu n’y arriveras jamais. Ton projet est nul!”
    Je travaille j’Ă©tudie car ce serait totalement nouveau pour moi MaiS j’aime apprendre. MaiS je Ă ise Pas en parler de peur d’ĂŞtre ridicule.
    Bref, très bon article, vraiment!

  5. J’avoue que je procrastine trop souvent! Je vais dĂ©finitivement essayer le trucs des 5 minutes… Le plus difficile Ă©tant souvent de commencer une nouvelle tâche. Merci!

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